Pour ceux qui ne connaissent guère Jean-François Thierion, qu’ils sachent que l’artiste s’est installé depuis quinze ans au Danemark, au Midtjylland pour être précis, et qu’il a acquis là-bas une notoriété certaine, basé dans une ancienne laiterie aux volumes amples et aux grandes fenêtres. Là, il fabrique de ses mains des poteries de grandes dimensions, une dizaine par an et une vingtaine de « vases cônes », avec deux types de pièces, des plats et des grands vases, sur lesquels il peint.
De ses créations, il dit : « Une surface de révolution, dotée d’un pied et d’un col, n’a pas la même topographie et ne procède pas de la même logique qu’une surface plane, circonscrite par son bord… Je ne prépare pas sur papier. Le décor est posé sur un pot aussi vert que possible. C’est un travail laborieux qui se déroule à chaque fois de la même manière : application d’un fond d’accroche, liquide, puis d’un fond d’épaisseur. Mais on est là un peu dans le rituel. Commence alors le décor proprement dit, succession de moments d’hésitations, d’atermoiements, de kilos d’engobes. »